CAN/CGSB-3.0 Nº 14.3-2022

Méthodes d’essai des produits pétroliers et produits connexes Méthode normalisée d’identification des constituants de l’essence automobile par chromatographie en phase gazeuse
La présente méthode d’essai est une méthode normalisée permettant d’identifier les paraffines, les oléfines, les naphtènes, les composés aromatiques et les produits inconnus (P.O.N.A.I.) contenus dans les essences automobiles, par chromatographie en phase gazeuse et par détection à ionisation de flamme (CG/DIF). Les constituants hydrocarbonés individuels dont la teneur est supérieure ou égale à 0,01 % en masse sont déterminés. Les types de groupes dont la teneur est supérieure ou égale à 0,01 % en masse sont déterminés par la somme de tous les constituants. Les constituants oxygénés ayant une teneur supérieure ou égale à 0,01 % en masse, tels que les alcools et les éthers, peuvent être déterminés par la présente méthode d’essai. Voir le tableau A.2 de l’annexe A pour des exemples de temps de rétention et de facteurs de réponse pour les composés oxygénés à des concentrations que l’on trouve habituellement dans l’essence automobile. La présente méthode s’applique aux essences automobiles, au carburant à l’éthanol et à l’éthanol dénaturé. La justesse relative aux constituants individuels et aux groupes d’hydrocarbures s’applique uniquement aux plages de concentration indiquées à la section 10. Les gaz de pétrole liquéfiés (GPL), le naphte, le reformat, l’alkylat, l’essence de base et les produits pétroliers et pétrochimiques peuvent également être analysés; toutefois, les données sur la justesse ont été recueillies seulement pour l’essence automobile et l’éthanol dénaturé. Le point d’ébullition final des échantillons, comme il est défini dans l’ASTM D86, ne devrait pas dépasser 225 °C; cependant, celui des hydrocarbures individuels qui éluent jusqu’à nC15 peut être déterminé. Les constituants, comme l’eau, qui n’éluent pas par chromatographie en phase gazeuse ou qui ont une réponse faible ou nulle dans un détecteur à ionisation de flamme ne sont pas déterminés. La teneur en eau peut être déterminée à l’aide de la méthode A de l’ASTM D6304. La séparation des hydrocarbures individuels et des constituants oxygénés à l’aide du mode opératoire de la présente méthode d’essai n’est pas absolue et se traduira par la présence de certains pics correspondant à des constituants coélués (voir le tableau A.2 de l’annexe A). L’utilisateur doit faire preuve de prudence lorsqu’il interprète les données, car il pourrait y avoir des pics de coélution. Le toluène et le 2,3,3-triméthylpentane peuvent coéluer. Si l’échantillon d’essence contient de l’isooctane (2,2,4-triméthylpentane) et du 2,3,4-triméthylpentane, il est probable qu’il contienne du 2,3,3-triméthylpentane. La concentration de 2,3,3-triméthylpentane est presque certainement inférieure à celle du 2,3,4-triméthylpentane. Lors du dosage du toluène et du 2,3,3-triméthylpentane, il est indispensable que l’intégrateur du chromatographe en phase gazeuse puisse mesurer les pics individuels, y compris ceux qui débordent du chromatogramme et ceux qui comprennent une droite verticale. Afin d’être décelables, le 2,3,3-triméthylpentane et le toluène doivent être présents dans un rapport d’au plus 5/1, l’un ou l’autre de ces composés pouvant être le plus concentré. Si ce rapport est supérieur à 5/1, il se peut que le toluène et le 2,3,3-triméthylpentane ne donnent qu’un seul pic sur le chromatogramme, le constituant le moins concentré étant alors intégré avec le constituant le plus concentré. Généralement, quarante composés de concentration supérieure à 1 % en masse représentent en moyenne 80 % de la masse de l’essence automobile. La présente méthode révèle, parmi ces quarante composés décelés dans l’essence, des pics de coélution pour le toluène, le 2-méthylhexane, le méthylcyclopentane et le n-hexane (voir le tableau A.1 de l’annexe A). Ces quarante composés sont indiqués au tableau 5 par l’apposition d’un astérisque au numéro d’identification. Le nombre de pics de coélution dépend du nombre total de composés individuels et du nombre de composés oléfiniques présents. La possibilité de coélution croît avec le nombre de composés détectés après le n-octane. D’autres techniques d’analyse, comme celles décrites dans l’ASTM D1319 pour les oléfines, dans l’ASTM D5580 et D5769, pour les constituants aromatiques, et dans l’ASTM D4815 et D5599 pour les constituants oxygénés peuvent aider à interpréter les données obtenues à l’aide de la présente méthode. La mise à l’essai et l’évaluation d’un produit en regard de la présente méthode peuvent nécessiter l’emploi de matériaux ou d’équipement susceptibles d’être dangereux. Le présent document n’entend pas traiter de tous les aspects liés à la sécurité de son utilisation. Il appartient à l’usager de la méthode de se renseigner auprès des autorités compétentes et d’adopter des pratiques de santé et de sécurité conformes aux règlements applicables avant de l’utiliser.
OEN:
ONGC
Langue:
French
Code(s) de l'ICS:
71.040.50
Statut:
Norme
Date de Publication:
2021-12-31
Numéro Standard:
CAN/CGSB-3.0 Nº 14.3-2022