Conservation de la nature et évaluation de la conformité : un entretien avec Gillian Koh

Gillian Koh est chargée de programme auprès des Services d’accréditation du CCN. Elle évalue les organismes d’évaluation de la conformité pour veiller à ce que les certifications qu’ils émettent soient crédibles. Cette responsabilité inclut l’évaluation d’organismes œuvrant dans la gestion durable des forêts et les systèmes de management de l’environnement. La passion de Gillian pour la protection de la nature l’a amenée à travailler comme auditrice et experte technique pour une organisation non gouvernementale de défense environnementale pendant près de 10 ans. Elle a également eu sa propre firme de conseil technique, qui aidait des entreprises à mener leurs activités de façon durable. Gillian est titulaire d’une maîtrise en sciences de l’environnement et du développement. 

 

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Gillian Koh in a forest

 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui aspirent à œuvrer dans le domaine de l’accréditation ou dans un secteur connexe?

Bon nombre des secteurs dans lesquels nous travaillons sont à prédominance masculine. Soyez confiantes et ne doutez pas de vous; soyez fières de vos connaissances, de votre éducation et de votre expérience. Trouvez vos appuis et vos alliées et alliés, faites appel au mentorat et cherchez un groupe professionnel de femmes dans votre secteur d’activité. Si ce groupe n’existe pas, créez-en un! D’autres jeunes femmes seront un jour dans votre position et ce sera à vous d’aider la prochaine génération de femmes dans votre domaine.     

 

En tant que femme travaillant dans le domaine de l’accréditation, comment conciliez-vous vos aspirations professionnelles et votre vie personnelle?

Quels conseils donneriez-vous à d’autres pour trouver cet équilibre?
Examinez votre vie dans son entièreté et demandez-vous quels sont vos objectifs et vos engagements.

 

Travailler dans le domaine de l’accréditation ne signifie pas faire une croix sur sa vie personnelle, mais vous devez planifier et fixer des limites. Les paramètres varient d’une personne à l’autre. Dans mon cas, comme j’ai deux jeunes enfants, je dois bien prévoir mes déplacements professionnels pour assurer un soutien adéquat à la maison; je dois donc suivre des cours de formation continue à distance ou à progression autocontrôlée. Au lieu de suivre des cours de langue hebdomadaires, je suis des cours bihebdomadaires. La partie employeuse et la partie employée doivent travailler ensemble, communiquer ouvertement et honnêtement, et faire preuve de souplesse pour trouver le bon équilibre.

 

Il m’est arrivé de devoir m’absenter pendant deux semaines, et cela se reproduira. Cependant, je veille à ce que cela ne devienne pas une habitude. Il est parfois difficile d’être une femme travaillant dans le domaine de l’accréditation, mais c’est aussi gratifiant d’un point de vue personnel et professionnel.

 

Quel message souhaiteriez-vous transmettre au réseau de normalisation dans le cadre de la Journée internationale des femmes?

La première Journée internationale des femmes a eu lieu il y a 113 ans. Beaucoup de choses se sont améliorées, mais il reste encore beaucoup à faire. Nous représentons 47 % du marché du travail, mais nous sommes loin d’une telle représentation dans le domaine de la normalisation. Aujourd’hui, nous sommes plus présentes que jamais en normalisation (hourra!), mais pour représenter véritablement les femmes, le réseau doit inclure toutes les femmes, indépendamment de leur race, de leur âge, de leurs capacités et de leur identification.