Une étude approfondie fait ressortir les facteurs clés d’intégration des matières recyclées dans les produits en plastique
Une nouvelle étude fait ressortir les facteurs clés pour la vérification des matières recyclées intégrées aux produits en plastique, afin d’éclairer les mesures à prendre pour atteindre la cible du Canada : au moins 50 % de matières recyclées dans les produits en plastique, lorsque faisable, d’ici 2030. Cette cible vise à prolonger la durée de vie des matériaux, à réduire la masse de déchets et les émissions de gaz à effet de serre, et à favoriser le passage à une économie circulaire.
À l’heure actuelle, le Canada produit environ trois millions de tonnes de déchets plastiques, dont 9 % sont recyclés. Cela représente une perte avoisinant les huit milliards de dollars pour l’économie canadienne. Les 91 % restants finissent dans les décharges ou se retrouvent dans l’environnement, où cette pollution plastique est nocive pour la faune et les habitats naturels.
Pour s’attaquer à ce problème, les entreprises des différents secteurs économiques autour du globe utilisent de plus en plus de matières recyclées et se fixent volontairement des cibles de contenu en matières recyclées dans leurs produits et leurs emballages en plastique. À l’heure où gouvernements et industries songent aux moyens d’utiliser davantage de matières plastiques recyclées, un élément crucial sera de savoir comment mesurer et vérifier le contenu en matières recyclées dans les produits.
À cet effet, le Conseil canadien des normes (CCN) et Environnement et Changement climatique Canada ont commandé une évaluation comparative des protocoles de certification et des normes qui ont cours actuellement ou sont à l’étude en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde quant à la vérification des matières recyclées présentes dans les produits en plastique.
Cette évaluation a été réalisée par les services-conseils en développement durable d’Eunomia Research & Consulting, qui ont signalé la nécessité d’établir des programmes de certification efficaces. La société Circular Innovation Council a aussi contribué au projet en rencontrant en entrevue des acteurs de l’industrie et du secteur public pour en savoir plus sur l’adoption et l’application des normes et des protocoles de certification, sur les facteurs qui orientent les décisions et, enfin, sur les principaux obstacles à l’intégration des matières recyclées dans les procédés de fabrication. Les entrevues ont par ailleurs révélé que les arrivages de plastiques recyclés circulaient librement entre l’emballage et la fabrication de produits, ce qui montre l’importance de se doter de nouvelles normes applicables aux matières recyclées, car l’économie du plastique doit être observée dans sa globalité.
Sarah Edwards, directrice du bureau panaméricain d’Eunomia, résume la situation en ces termes : « Les gouvernements et les différentes marques sont tous en train de fixer des cibles de contenu en matières recyclées; c’est l’heure de se donner des règles communes et claires en matière de vérification de la conformité; il faut s’entendre sur les modèles de chaînes de suivi afin d’assurer la traçabilité et l’uniformité. L’analyse générale des programmes de certification du contenu en matières recyclées présentée dans notre rapport donnera au gouvernement du Canada et à l’industrie des bases sur lesquelles établir leurs stratégies de vérification. »
L’étude a révélé que l’emploi et la vérification des matières recyclées en sont encore à leurs balbutiements, et présentent des différences selon les types de résine et les secteurs de produits. Les programmes diffèrent eux aussi dans leur choix et leur utilisation d’un secteur industriel à l’autre. On parle de programmes tiers ou internes qui reflètent des différences, notamment les définitions des termes clés, les modèles de chaînes de suivi acceptables pour la traçabilité physique et chimique, les éléments à inclure dans le calcul du contenu en matières recyclées, les méthodes d’audit et de vérification de la conformité, les systèmes d’étiquetage, et la mesure dans laquelle le recyclage non mécanique contribue à l’atteinte des cibles de contenu en matières recyclées.
Il ressort aussi de l’étude que le gouvernement fédéral devrait envisager des exigences minimales pour la vérification et le suivi du contenu en matières recyclées, exigences que les programmes nouveaux ou actuels devraient respecter, pour l’adoption de pratiques de vérification efficaces au Canada.
« À l’heure où les États, les entreprises et les ménages du monde entier agissent contre la pollution plastique, le Canada se doit de faire sa part, souligne Chantal Guay, directrice générale du CCN. Une chose que les gouvernements peuvent faire, c’est renforcer les marchés du plastique recyclé par des normes solides et de bons programmes de vérification de la conformité, afin de bien mesurer et contrôler le contenu en matières recyclées dans les produits en plastique. Notre rapport de base informe sur les différents programmes et normes qui ont cours en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde, et présente des balises pour les futurs programmes de conformité et normes afin de rendre le recyclage plus concurrentiel au Canada ainsi que d’aider à conserver les matières plastiques dans l’économie et hors de l’environnement. »
« Avec ce souci croissant de maximiser le contenu en matières recyclées dans les produits et les emballages en plastique, il est essentiel de définir des normes efficaces favorisant la transparence et l’équité sur les marchés, fait observer Jo-Anne St.Godard, directrice générale du Circular Innovation Council. L’étude réalisée a par ailleurs révélé l’importance de reconnaître les différents degrés de mise en pratique des mesures ayant trait aux produits et aux emballages, et la nécessité de généraliser l’emploi des matières recyclées afin d’accélérer le passage à une économie circulaire solide. »
La publication du rapport arrive au milieu d’une somme croissante d’initiatives et de règlements qui voient le jour autour du globe, l’objectif général étant de réduire la pollution plastique. L’importance de se doter de bons moyens de mesure du contenu en matières recyclées en instaurant un processus uniforme et équitable fait l’objet de discussions un peu partout dans le monde, notamment dans l’Union européenne, pour le compte de laquelle Eunomia travaille aussi à l’établissement d’une méthodologie générale pour le calcul, la vérification et le suivi du contenu en matières recyclées, le produit étant ici les bouteilles de plastique jetables dans le cadre de la directive de l’UE relative aux produits jetables en plastique.
Le rapport intégral est consultable sur le site Web d’Eunomia : www.eunomia-inc.com. La version intégrale du présent rapport est disponible en anglais seulement.
Questions des médias
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Eunomia Research & Consulting
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Eunomia
1. Fondée en 2001, Eunomia Research & Consulting est une société internationale de services-conseils en environnement qui s’efforce d’améliorer les bilans d’une organisation par des moyens qui créent une valeur ajoutée. Elle compte plus de 120 employés et a ses bureaux à Londres, Bristol, Manchester, Bruxelles, Athènes, New York et Auckland. Ses conseillers sont des spécialistes aguerris en matière environnementale, technique et commerciale. Voici les principaux domaines de ses services :
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3. Pour en savoir plus sur Eunomia, consultez son site : www.eunomia-inc.com.
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Le Circular Innovation Council – qui s’appelait initialement le Recycling Council of Ontario à sa fondation en 1978 – croit qu’en faisant passer la production et la consommation à une économie circulaire, on favorise l’atteinte simultanée des objectifs environnementaux, économiques et sociaux dans une optique de durabilité.
Chez nous, inclusion et collaboration sont au rendez-vous sur l’ensemble des chaînes de valeur et d’approvisionnement, et nous privilégions les modèles d’affaires, les produits et les services qui génèrent les valeurs ajoutées et les bénéfices caractéristiques d’une économie circulaire.
Par l’optimisation des ressources, rendue possible par la réutilisation, le partage, la réparation, la remise à neuf, le réusinage et la récupération dans un système fermé, on arrive à réduire les déchets, la pollution et les émissions de carbone. Ce faisant, l’innovation est mise à l’honneur par une application concrète des concepts d’économie circulaire.