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Tornado and lightning damage over country side homes

Solutions économiques pour contreventer les logements

Un rapport novateur de l’Institut de prévention de sinistres catastrophiques (IPSC) et du Conseil canadien des normes (CCN) montre que chaque dollar investi dans le contreventement prévient six dollars de dommages dans les logements canadiens. Le rapport met donc en valeur le besoin urgent de protéger les structures du pays contre les vents violents.

Le rapport, rédigé par Keith Porter, Ph. D., ingénieur en chef de l’IPSC, véhicule trois messages prioritaires :

  1. Non-adéquation des structures : Les bâtiments résidentiels de faible hauteur ne sont pas pensés pour résister aux vents violents ou aux tornades, ce qui entraîne des pertes et des dégâts importants et prévisibles.
  2. Renforcement des éléments structurels : Le raccordement sûr des toitures, de l’ossature des étages et des fondations favorise la transmission des charges verticales et se traduit par une augmentation considérable de la résilience des bâtiments de faible hauteur. Cette technique permet donc aux structures de résister aux forces de soulèvement de presque toutes les intempéries qui se produisent au pays.
  3. Rapport coût-résilience : Le raccordement des éléments susmentionnés occasionne une augmentation de moins de 1 % des coûts totaux, c.-à-d. environ 3 500 $ pour une maison de taille moyenne. Or, ces dépenses génèrent des économies d’à peu près 22 000 $, soit le sextuple du capital investi.  

En Amérique du Nord, les ouragans, les tornades et d’autres intempéries venteuses sont la cause principale des dommages que subissent les logements, souligne Paul Kovacs, directeur général de l’IPSC. Le raccordement sûr des toitures, de l’ossature des étages et des fondations représente une solution économique pour protéger les structures et sauver des vies. 

Ces techniques renforcent la résilience des logements et leur permettent de résister aux vents violents, dont la fréquence va crescendo au Canada, renchérit Chantal Guay, directrice générale du CCN. Les normes sont des leviers de résilience climatique pour nos logements et nos villes. Si vous construisez un logement au Canada, nous vous encourageons à consulter les normes pertinentes pour orienter vos démarches, aujourd’hui ou dans l’avenir. 

Mentionnons certains des grands constats du rapport :

  • Les vents violents ont causé en tout ou en partie environ 80 % des sinistres assurés au Canada entre 2009 et 2022.
  • Les logements de faible hauteur sont particulièrement vulnérables aux effets des vents violents, qui endommageant souvent les toitures et les revêtements.
  • Les coûts de contreventement sont loin d’être onéreux : ils s’élèvent à moins de 1 % des coûts de construction et se traduisent par des économies importantes à long terme. 

L’analyse coûts-avantages présentée dans le rapport indique que chaque dollar destiné au contreventement représente en moyenne une économie de 6 $. De plus, le rapport met en valeur la pertinence de se prémunir contre les vents violents dans le contexte des changements climatiques.

Pour pallier les lacunes recensées, l’IPSC propose de nombreuses solutions, dont l’adoption graduelle de démarches résilientes, l’élaboration de consignes accessibles afin d’encadrer la construction et la mobilisation du bâtiment pour impulser un changement.

Pour se renseigner et consulter le rapport « High-wind design of new woodframe houses has an average benefit-cost ratio of 6:1 in Canada » dans son intégralité, suivre le lien suivant : https://www.iclr.org/wp-content/uploads/2024/01/ICLR-Study-High-Wind-Design-has-a-Benefit-Cost-Ratio-of-6-to-1-in-Canada-Part-A-Dec-2023.pdf.